Face à l’incapacité de la CAQ d’agir pour lutter contre la crise du logement, le député de Laurier-Dorion et responsable pour Québec solidaire en matière de logement, Andrés Fontecilla, a pris le taureau par les cornes et a déposé un projet de loi afin de suspendre toutes les hausses de loyer résidentiel pour l’année 2022-2023.
« La CAQ a eu trois ans pour agir contre la crise du logement, mais elle a préféré nier le problème et le laisser s’aggraver. L’an dernier, nous avons vu les taux d’augmentation de loyer les plus élevés en 20 ans à travers tout le Québec. Aujourd’hui, on se retrouve au bord de la catastrophe: chaque jour, des familles contactent mon bureau parce qu’elles doivent se reloger et qu’elles ne trouvent pas de logement qu’elles sont capables de se payer. Les avis d’augmentation de loyer vont commencer à rentrer d’ici quelques semaines, c’est le temps d’agir et de freiner l’explosion déraisonnable des prix des logements en décrétant un gel de loyer pour la prochaine année », martèle M. Fontecilla.
Le projet de loi 390, déposé par le député solidaire jeudi dernier à l’Assemblée nationale, permettrait au gouvernement du Québec de suspendre temporairement le droit d’augmenter le loyer d’un bail de logement, pour un an à partir de juin 2022. Le député souhaite l’adoption rapide de son projet de loi avant le 1er décembre, soit avant la période la plus fréquente lors de laquelle les propriétaires donnent des avis d’augmentation.
Mais la CAQ ne doit pas s’arrêter là : cette suspension doit être l’occasion de mettre en place des mesures structurantes pour renverser la vapeur à plus long terme.
« Aux situations exceptionnelles, il faut répondre par des mesures exceptionnelles. Un gel des loyers permettra de stopper l’hémorragie à court terme, mais il va falloir que la CAQ aille beaucoup plus loin pour renverser la vapeur. La ministre Laforest doit profiter de ce gel temporaire des loyers pour instaurer un véritable mécanisme de contrôle des loyers, mais aussi pour encadrer strictement les reprises de logement et les rénovictions, qui sont trop souvent des excuses déguisées pour augmenter de façon abusive les prix des loyers », fait valoir Andrés Fontecilla.