En France, une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 a été lancée le 2 octobre pour faire face à une augmentation de la propagation du virus, qui s’est produite pendant l’été. Cette campagne de rappel vise principalement à protéger les populations les plus vulnérables.
Initialement prévue pour le 17 octobre, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a décidé de l’avancer en suivant la recommandation du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) qui préconisait « l’accès au rappel vaccinal dès que possible ». Cette décision a été prise en raison des incertitudes concernant l’évolution de la circulation du virus, et le ministre a souligné que « l’épidémie de Covid, elle est là ».
La campagne de rappel concerne en priorité les personnes les plus à risque, notamment les individus de plus de 65 ans, ceux souffrant de comorbidités, les femmes enceintes, les résidents en Ehpad, et les professionnels de la santé ou médico-sociaux en contact fréquent avec des personnes vulnérables. Pour être éligible à la dose de rappel, il est nécessaire d’attendre au moins 6 mois depuis la dernière infection ou la dernière injection de vaccin contre la Covid-19, selon les recommandations des autorités sanitaires.
Les lieux de vaccination incluent les cabinets des médecins généralistes, les pharmacies, ainsi que les services d’infirmiers, de sages-femmes et de chirurgiens-dentistes. Pour les résidents en Ehpad et en unités de soins de longue durée, l’organisation de la vaccination est prise en charge par les établissements de soins. Il est important de noter que la vaccination est totalement prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour l’ensemble de la population, ce qui signifie que les coûts ne sont pas supportés par les individus.
La campagne de rappel privilégie les vaccins à ARN messager (ARNm), quelle que soit la marque du vaccin précédemment administré. Le vaccin Pfizer, adapté au variant majoritaire actuel, le XBB.1.5, est utilisé pour cette campagne de rappel. Actuellement, environ 2,5 millions de doses sont disponibles, avec un total prévu de 13,5 millions de doses d’ici novembre. En cas de contre-indications ou de préférence personnelle, il est possible d’utiliser en rappel d’autres vaccins, tels que VidPrevtyn Beta de Sanofi et Nuvaxovid de Novavax.
En ce qui concerne la situation épidémiologique, le suivi du virus en France a été réduit et est désormais similaire à celui de la grippe. Bien qu’il soit difficile de surveiller de manière précise la circulation du virus, il est clair que l’incidence a augmenté d’environ 30 % depuis la semaine précédente, selon les informations du ministre de la Santé. Cependant, il convient de prendre ces données avec précaution. De nombreux variants du SARS-CoV-2 circulent en France, et de nouveaux variants porteurs de mutations sont régulièrement identifiés, même si tous n’ont pas un impact significatif sur les caractéristiques de l’épidémie. La vigilance face à la situation épidémiologique reste donc de mise.