La France continue de faire face à une vague épidémique de COVID-19 en cette période de rentrée. De plus en plus de patients expriment des soupçons d’infection au virus et sollicitent des structures telles que SOS Médecins. Les professionnels de la santé appellent à la vigilance.
La situation actuelle est préoccupante, avec plus d’un mois de hausse continue des contaminations au COVID-19. Cette résurgence inattendue est confirmée par les données les plus récentes de Santé Publique France, datant du 20 septembre, qui montrent une augmentation de 19 % des consultations de SOS Médecins pour suspicion de COVID-19 en seulement une semaine, passant de la semaine du 4 au 11 septembre.
Cependant, il est difficile de mesurer l’ampleur exacte de cette épidémie, car de nombreux outils de suivi ont été abandonnés. Malgré la hausse, les niveaux actuels de contaminations ne semblent pas atteindre ceux des premières vagues, ce qui incite plutôt à la vigilance selon le virologue Yannick Simonin.
Le suivi des contaminations est devenu plus complexe avec la diminution des tests effectués par les Français. Les autorités sanitaires s’appuient principalement sur le « réseau Oscour » pour suivre les admissions aux urgences.
Le réseau Sentinelles confirme également la recrudescence des infections, avec une augmentation de 15 % des consultations chez les médecins généralistes en raison du virus. Cette augmentation des cas est particulièrement visible chez les enfants, avec une hausse de 61 % des infections chez les plus jeunes depuis la rentrée scolaire.
L’émergence de nombreux variants d’Omicron en France semble être en partie responsable de cette reprise épidémique. Deux souches, notamment « EG.5.1 » (nommée « Eris ») et « BA.2.86 » (surnommée « Pirola »), suscitent l’attention des chercheurs. Pirola présente une trentaine de nouvelles mutations, ce qui suscite des inquiétudes quant à sa contagiosité et à sa résistance potentielle aux vaccins actuellement utilisés. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a signalé une dizaine de cas de contamination par ce variant en France.
Face à cette augmentation anticipée des contaminations, les autorités sanitaires ont décidé d’accélérer la campagne de vaccination contre le COVID-19 pour éviter une saturation des établissements de santé, similaire à celle de la fin de l’année précédente, due aux épidémies simultanées de grippe, de bronchiolite et de COVID-19.
