Un «relâchement général» observé ces dernières semaines s’est traduit par une hausse inquiétante du nombre de cas d’infections à la COVID-19, a déploré lundi le premier ministre François Legault, en lançant un appel à plus de discipline.
En entrevue à l’émission 24/60, M. Vadeboncoeur a rappelé que le virus avec lequel la population est aux prises n’a pas changé. « C’est le même virus, donc il y a un peu plus de propagation. Les vacances sont terminées et la rentrée scolaire va également avoir un impact. »
Sans vouloir s’avancer quant à une possible deuxième vague au Québec, le docteur indique qu’en regardant ce qui se passe ailleurs, certains pays comme l’Espagne ou la France connaissent à nouveau une hausse marquée des cas.
« Un peu partout dans le monde, il semble effectivement y avoir une augmentation; mais on observe, en France notamment, assez peu de décès associés à cette remontée substantielle des cas. »
M. Vadeboncoeur espère un scénario similaire au Québec, même s’il existe des risques de hausse des décès liés à une multiplication des contaminations chez les jeunes infectant à leur tour les personnes les plus fragiles.
Quand les activités reprennent en même temps et que les virus de l’automne arrivent, cela pourrait changer la donne. On regarde les urgences présentement et on observe tout de même pas mal de congestion pour un mois d’août, alors il va falloir surveiller cela dans les semaines à venir.
Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue et chef du service de médecine d’urgence de l’Institut de cardiologie de Montréal
Certains ont eu des comportements inacceptables, dénonce Dubé
Sur la question de savoir si le gouvernement sévira contre ceux qui s’obstinent à défier les consignes de santé publique, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a mentionné que des gestes « théoriquement pénalisables » seront répertoriés.
Selon M. Dubé, des citoyens ont agi de façon inacceptable ces derniers temps. Des 140 nouveaux cas de COVID-19 annoncés lundi, 10 ont été causés par une soirée karaoké, a-t-il donné en exemple. D’autres cas liés à cette soirée feront partie du bilan de mardi, a-t-il ajouté.
Si le bilan venait à empirer, le gouvernement pourrait être amené à considérer la fermeture des écoles; une option qui ne plaît pas à M. Legault.
Surtout, surtout, je ne veux pas fermer les écoles. Gardons ça en tête, on doit ça à nos enfants. Pour que nos enfants puissent rester à l’école, il faut être prudent.