La meilleure maison pour vieillir, c’est chez soi. Le Québec doit opérer un véritable virage pour assurer que chaque aîné qui souhaite rester à la maison ou en résidence privée puisse le faire. Toutefois, il est parfois difficile pour eux d’y arriver, notamment compte tenu de l’augmentation du coût de la vie, mais aussi car les aînés du Québec doivent adapter leur domicile et y recevoir plusieurs services pour des tâches qu’ils ne sont plus capables de faire eux-mêmes.
Aujourd’hui, des crédits d’impôt existent, mais ne sont pas suffisants pour supporter le soutien à domicile, mais ils sont aussi souvent compliqués pour nos aînés qui doivent chaque année conserver leurs factures, les inclure dans leur déclaration d’impôt et recevoir par la suite les montants dûs.
Pour Mme Anglade, la situation actuelle ne favorise pas le maintien à domicile de nos aînés « Il y a plus de 1 million d’aînés de 70 ans et plus au Québec, mais une minorité sont hébergés dans des établissements de soins. Or, nous ne parlons que très rarement de la majorité d’aînés qui sont actifs et peinent à conserver leur maison ou encore à se payer les services dont ils ont besoin, comme des petits travaux de rénovation. Avec l’augmentation du coût de la vie, il faut être sensible à leur réalité et mieux les soutenir pour qu’ils puissent continuer de vivre dans leur maison. François Legault est obsédé par les maisons des aînés, mais oublie que la majorité des Québécois de 70 ans et plus vivent un réel stress financier.»
Pour ces raisons, la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade, propose :
De mettre en place une « Allocation aînés » pour soutenir chaque personne de plus de 70 ans qui souhaite rester à domicile
Inspirée par l’Allocation famille, l’Allocation aînés serait directement versée aux aînés de façon trimestrielle ou mensuelle via Retraite Québec;
Cette aide supplémentaire serait d’un montant maximal de 2 000$ par personne, variable en fonction du revenu;
Les personnes admissibles seraient celles qui résident en maison, en condo, en appartement ou en RPA;
Les personnes seraient libres d’utiliser les sommes comme elles le souhaitent.
Regrouper les crédits d’impôt existants et les simplifier pour faciliter la tâche des ainés qui veulent les réclamer lors de la déclaration de revenus.
Selon Monique Sauvé, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, il s’agit d’un coup de pouce supplémentaire qui est nécessaire pour favoriser le maintien à domicile des aînés, et en ce sens elle a déclaré : « Aujourd’hui nous pensons à tous ces aînés qui souhaitent vieillir dans leur maison, dans leur quartier. Nous voulons leur donner un coup de pouce de plus afin d’améliorer leur quotidien et leur qualité de vie. Après tout, la vraie maison des aînés, c’est chez soi. »
Finalement, la députée de Verdun, Isabelle Melançon, déplore : « Au rythme actuel, les citoyens de Verdun n’auront pas de maisons des aînés pendant des décennies. Ce n’est pas une solution qui est adaptée à la réalité d’aujourd’hui. En favorisant le maintien à domicile, nous faisons le choix d’encourager les Québécois à vivre ici, dans Verdun, aussi longtemps qu’ils le voudront. »