La journaliste Ariane Lavrilleux a été placée en garde à vue ce mardi matin dans le cadre d’une enquête pour compromission du secret défense. À l’heure actuelle, elle bénéficie du soutien d’environ quarante confrères, journalistes locaux, rassemblés devant l’Evêché de Marseille.
La matinée a vu le domicile d’Ariane Lavrilleux perquisitionné par des agents de la DGSI, accompagnés d’un juge d’instruction. En 2021, cette journaliste avait publié une enquête révélatrice dans Disclose et dans l’émission « Complément d’enquête » sur France 2. Elle y exposait, à partir de documents confidentiels, les relations controversées entre la France et la dictature du général Al Sissi en Égypte. Selon son enquête, ces relations auraient pu être liées à des exécutions sommaires.
Cette garde à vue a suscité la protestation de nombreux syndicats de journalistes ainsi que de médias, qui expriment leur solidarité avec leur consœur et dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « grave atteinte à la liberté d’informer ».
