Lundi, les garde-côtes américains ont commencé à dévoiler les premiers éléments de l’enquête sur l’implosion fatale du submersible Titan en juin 2023, qui a coûté la vie à cinq personnes. Le Titan, un submersible de 6,5 mètres conçu par OceanGate Expeditions, avait entrepris une plongée pour observer l’épave du Titanic le 18 juin 2023. Alors qu’il devait refaire surface après sept heures, le contact a été perdu moins de deux heures après le départ.
Une opération de secours médiatisée a été lancée, mais le submersible a été détruit par une « implosion catastrophique », tuant instantanément ses occupants. Lors du premier jour de l’audience, une vidéo d’animation a été montrée, illustrant les derniers moments du Titan. On y entend les derniers échanges entre le Titan et le Polar Prince, le navire canadien qui le remorquait. À 10h47, le Polar Prince a reçu un message rassurant : « Tout va bien ici. » Deux minutes plus tard, la communication a cessé.
Une autre pièce clé de ce premier jour a été la diffusion d’une photo du cône arrière du submersible, retrouvé à environ 4 000 mètres de profondeur, à 500 mètres du Titanic. Cette photo a confirmé la destruction du Titan et l’absence d’espoir pour les passagers. Des « restes humains présumés » ont été découverts parmi les débris peu après.
L’enquête vise à identifier les erreurs matérielles potentielles dans la construction ou le design du submersible pour éviter de futurs accidents. Selon le New York Times, l’ingénieur Tony Nissen, licencié d’OceanGate en 2019, a témoigné qu’il avait été sous pression pour mentir sur la sécurité du Titan malgré des tests inquiétants. Stockton Rush, le patron d’OceanGate, aurait minimisé les inquiétudes concernant la solidité de la coque. Après l’accident, des critiques ont émergé concernant des négligences possibles, notamment sur le hublot du submersible, jugé insuffisant pour résister aux profondes plongées.
