L’essai de l’ex-députée solidaire, Catherine Dorion, intitulé « Les têtes brûlées », fait une entrée fracassante en librairie, révélant des détails inédits sur son passage à l’Assemblée nationale du Québec. Un épisode particulièrement marquant, relayé par son ancien coordonnateur de campagne, Louis-Philippe Boulianne, évoque sa prétendue intention de « massacrer » le Premier ministre du Canada avec un outil de jardinage. Bien que cette anecdote ne figure pas dans son livre, elle souligne la propension de Dorion aux coups d’éclat.
L’ouvrage révèle le mépris de Catherine Dorion envers la politique, qualifiant son expérience parlementaire de « spectacle pourri ». Elle critique vivement les acteurs (les députés), les metteurs en scène (les médias), et la scène elle-même (l’Assemblée nationale). Elle décrit les députés comme des « tribuns zombies » incapables de faire l’histoire, les médias comme des créateurs de contenus sensationnalistes, et l’Assemblée nationale comme un « théâtre politique moisi ».
Le cynisme affiché par Dorion dans son livre a suscité des réactions mitigées. Alors que son discours inaugural à l’Assemblée nationale avait marqué par son éloquence et sa subversion, son passage de quatre ans au parlement et son livre semblent révéler un mépris profond envers le système politique. L’auteure semble avoir trouvé sa sortie de scène triomphale comme un moment sincère, un départ touchant pour elle.
Catherine Dorion, qui avait été défendue pour ses choix vestimentaires et ses prises de position, semble avoir compris la valeur de la politique au moment de la quitter. Malgré son passage tumultueux, son livre soulève des questions sur les motivations réelles de son engagement politique, suscitant des réflexions quant à la sincérité de son expérience parlementaire.