L’Assemblée nationale a définitivement adopté le projet de loi sur l’immigration, malgré une fracture au sein de la majorité présidentielle. Avec 349 voix pour et 186 contre, le texte a suscité des désaccords profonds, certains membres s’étant abstenus ou opposés. Cette victoire pour Emmanuel Macron a été entachée par le soutien du Rassemblement national à la dernière minute, accentuant les divisions.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a salué un texte « fort et ferme », critiquant vivement la gauche pour avoir cherché les votes du RN. Les réactions divergent au sein de la majorité, avec des membres s’abstenant ou votant contre, soulignant le malaise. La France Insoumise a dénoncé une « écœurante victoire », accusant l’extrême droite d’avoir influencé le résultat.
La cheffe des députés écologistes a reproché à Emmanuel Macron d’avoir trahi ses électeurs en inscrivant des idées d’extrême droite dans la loi. Des ministres défavorables au texte, dont Aurélien Rousseau, auraient envisagé de démissionner. La Fédération des acteurs de la solidarité conteste la loi auprès du Conseil constitutionnel, dénonçant son impact sur les étrangers en précarité.
La crise au sein de la majorité s’intensifie, avec des démissions envisagées et des tensions entre membres. Les Républicains se félicitent d’une « victoire historique » et exhortent la majorité à tirer des leçons de cette situation. L’influence croissante du RN dans ce débat sur l’immigration soulève des inquiétudes quant aux conséquences à long terme.
